La Super Soco TSx : un nouveau choix de qualité sur le marché des équivalentes 50cc

La Super Soco TSx est la version améliorée de la TS. En vaut-elle la peine ?

Julien Vaïssette

Fanatique d'Excel, adepte de Camus & ingénieur en mécanique — Suivez-moi sur sur LinkedIn.

TSx de Super Soco Vmoto Soco

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Sur le marché des motos électriques, il n’y a pas que les surpuissantes qui battent les records du monde vitesse. Il y a aussi les petites équivalentes 50, comme la Super Soco TSx, qui ont pour objectif de répondre humblement mais efficacement aux besoins des motards titulaires du permis AM.

L’offre s’est enrichie ces dernières années, et si vous cherchez votre future moto électrique équivalente 50, j’ai rédigé un article dans lequel je classe toutes celles qui sont disponibles sur le marché. C’est par ici.

Mais avant d’aller voir ailleurs, attardons-nous sur la TSx, l’un des best seller du marché.

Les performances de la Super Soco TSx : celles de la TS, en mieux

  • Puissance moteur : 2,9 kW
  • Couple dans la roue : 150 Nm
  • Vitesse maximale : 45 km/h
  • Capacité batterie : 1,8 kWh
  • Temps de recharge : 300 minutes
  • Autonomie : 80 km
  • Poids : 78 kg
  • Empattement : 1320 mm
  • Angle de chasse : 25°-26° (cette information n’est pas disponible sur leur site, j’ai donc dû mesurer l’angle de chasse sur les images qu’ils donnent)

Note : voilà la page de vente, si vous voulez y jeter un œil.


Pour avoir un avis sur la TSx, il faut d’abord connaître la TS.

Car la TSx est à la TS ce que l’iPhone 12 est à l’iPhone 11 : le même modèle mais en version améliorée, optimisée, et musclée. Et si je vous dis que j’ai déjà été convaincu par la TS, vous comprendrez que la TSx risque de me plaire.

Commençons par le commencement, la puissance.

Pour qu’une moto intègre la catégorie AM, elle doit afficher une puissance entre 0,25 kW (c’est la puissance maximale des vélos électriques) et 4 kW.

Autrement dit, le spectre entre la puissance minimale et la puissance maximale est très large, ce qui pousse les constructeurs à se positionner dans cette gamme. Et quand ils se positionnent, ils expriment leur vision de leur moto par le choix de la puissance.

La TSx est dotée d’une puissance de 2,9 kW (0,5 kW de plus que la TS). C’est important à signaler car elle aurait parfaitement pu développer la puissance maximale autorisée de 4 kW. Mais ce n’est pas le cas.

Ils ont préféré se mettre 1,1 kW en dessous de la puissance maximale.

Ce qui veut dire que leur objectif n’est pas de pousser les performances au maximum. Leur objectif, c’est de les doser parfaitement pour répondre à un usage très précis, avec le plus de pertinence possible.

Mais justement, c’est ici que la TSx se démarque de la concurrence : elle ne développe certes par la puissance la plus élevée du segment des équivalentes 50, mais le couple qu’elle produit dans sa roue est égal à celui des motos les plus puissantes de la concurrence.

Autrement dit, ils ne font pas vœu de modestie. Ils font vœu d’efficacité.

Car grâce à leur moteur conçu aux petits oignons, ils arrivent à produire autant de couple que les autres avec 25% de puissance en moins.

Et ça, c’est un argument très fort. Car c’est le couple qui produit l’accélération.

C’est lui qui permet de passer de 0 à 45 km/h en un temps raisonnable, à l’inverse de tous les scooters paresseux qui hurlent tout ce qu’ils peuvent à chaque démarrage. 

Mais c’est la puissance qui décide majoritairement du prix du moteur. Ainsi, ils économisent 25% du prix en garantissant 100% des performances.

Très joli !

Et ce n’est évidemment pas fini. Car il y la batterie aussi.

Elle, c’est la valeur sûre.

Elle ne cherche pas à impressionner son monde comme l’a fait le moteur, juste à donner le change à la même mesure que la concurrence. Forte de ses 1,8 kWh, elle y arrive très bien puisqu’elle offre une autonomie de 80 km (parfaitement dans la moyenne) et se recharge en 5 heures (dans la moyenne, aussi).

Il reste alors à jeter un œil à son poids et à sa géométrie, qui impactent quant à eux tout ce qui tient de la dynamique de la moto.

Sur ces points, la Super Soco TSx est assez originale.

En effet, sa géométrie est beaucoup plus inspirée des 125 (avec un empattement presque long de 1320 mm et un gros angle de chasse de 25°-26°). Et son poids n’est pas du tout ridicule, puisque sa balance affiche 78 kg.

La note de ses performances comparées à celles qu’on trouve sur son segment : 3,17/5.

Un design hybride qui mêle roadster et néo-rétro

Sur ce point, c’est le même constant que la TS : son design est parfaitement réussi et très intelligent. 

La première preuve est qu’elle ne passe jamais inaperçue. C’est une des motos électriques qu’on voit le plus en France, et il est très probable que vous en ayez déjà croisé une. Et je parie qu’à chaque fois que vous l’avez croisée, vous vous êtes retournés, intrigués par cette moto.

Mais non contente de se faire remarquer, son esthétique est très intelligente.

Car il n’y a pas plus cohérent qu’une moto électrique néo-rétro. Vérifiez par vous-mêmes : la propulsion électrique, c’est nouveau, et les motos, c’est un vieux moyen de transport. Il suffit de mélanger les deux, et vous avez du néo-rétro. C’est magique !

Du reste, elle n’est pas non plus entièrement néo-rétro.

Elle ressemble d’ailleurs plus à un roadster qu’à un cafe racer. C’est justement là qu’elle est géniale, car elle essaie de mélanger les deux styles les plus en vogue aujourd’hui, et je trouve le résultat parfaitement réussi.

La note de son design : 3/5.

L’usage de la Super Soco TSx est exclusivement urbain (avec quelques sorties autorisées)

Comme toutes les motos électriques de cette catégorie, la TSx se sent plus confortable dans un cadre citadin que n’importe où ailleurs. 

C’est donc une moto adressée aux urbains, sans aucun doute.

Et par chance, ça colle parfaitement avec les aspirations des urbains qui développent pour la majorité une conscience écologique, et cherchent un moyen de transport qui pollue moins et qui fasse moins de bruit.

Mais par sa géométrie un peu plus solide que ses homologues, la Super Soco TSx autorise les sorties hors du périmètre urbain exceptionnellement. On peut donc imaginer rouler en pleine campagne, son empattement et son angle de chasse le lui permettent.  

La note de l’intelligence avec laquelle elle traite l’usage citadin : 3,5/5.

Un prix contenu

La TSx coûte 3 290 €. Soit 400 € de plus que sa petite sœur.

On comprend alors que Super Soco aient décidé de conserver les deux modèles sur leur catalogue. Car si elles répondent au même usage, les 400 € de différence ne sont pas négligeables et permettent à ceux qui ont un peu moins de moyen de s’offrir la TS.

Mais objectivement, la Super Soco TSx reste très accessible pour une moto électrique. Et les motos électriques en ont bien besoin, car elles sont encore en moyenne beaucoup trop chères. 

La note de son prix au regard de ce qui se fait sur son segment, très agressif au niveau du prix : 2,67/5.

L’empreinte environnementale de la Super Soco TSx : pas intéressée

  • Technologie du moteur : Brushless dans la roue
  • Technologie de la batterie : Lithium-ion
  • Autre : Batterie amovible

Sur ce dernier axe, et je le regrette beaucoup, la Super Soco TSx est strictement comme sa sœur : désintéressée.

Elle préfère regarder ailleurs, en se rassurant grâce à sa neutralité carbone.

Mais protéger l’environnement, ce n’est pas seulement n’émettre aucun carbone quand on roule. C’est aussi penser à toute la durée de vie. Et à l’eau, aux pollutions locales, aux populations exploitées, à l’appauvrissement des sols, aux réserves en minerais.

La preuve de son désintérêt : son moteur est un moteur brushless (aux terres rares, donc catastrophe environnementale globale) et sa batterie est une lithium-ion, probablement au nickel-cobalt-manganèse (donc épuisement des sols et des ressources).

Seule éclaircie, sa batterie est amovible. Ça favorise ainsi le recyclage et ça réduit le gaspillage lorsqu’une panne survient. C’est toujours ça.

La note de son empreinte environnementale : 2,5/5.

La Super Soco TSx est une bonne équivalente 50, sans aucun doute

Sa moyenne générale : 2,97/5.


La TSx est une très bonne motos électrique équivalente 50. Je regrette son impact environnemental loin de l’exemplarité mais j’ai espoir : ça finira par changer.

Bonus : où acheter la Super Soco TSx ?

Pour vous procurer une TSx, je vous conseillerai toujours d’aller voir un revendeur officiel Super Soco. Ils en ont une liste longue comme le bras sur leur site.

Sauf que cette liste n’est vraiment pas pratique.

Vous comprendrez quand vous la verrez de vos propres yeux.

Alors j’ai réalisé un rapide sondage auprès des lecteurs de ma newsletter, pour savoir s’ils avaient testé certains revendeurs, et s’ils les conseilleraient.

Voici 2 garages qui ont été approuvés par les lecteurs :

  • Maze Garage, à Paris ;
  • et GreenMotorShop, à Paris (créé et géré par le très accueillant Manu).

Je précise que je n’ai aucune relation commerciale avec ces 2 revendeurs.

Je sais simplement qu’ils vous accueilleront bien, et qu’ils seront de bons conseils.

Note : si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à les recommander en commentaire !

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