Julien Vaïssette
Fanatique d'Excel, adepte de Camus & ingénieur en mécanique — Suivez-moi sur sur LinkedIn.
La Super Soco TC est l’équivalente 50 la néo-rétro TC Max. Et là encore, c’est du solide.
Tout au long de votre lecture, gardez en tête que mon adresse e-mail est publique, et que vous pouvez m’écrire à tout moment. La voici : julien@construire-sa-moto-electrique.org. Vous pouvez aussi me contacter directement sur LinkedIn.
La gamme qui englobe la Super Soco TC (dont on parle ici) illustre très bien la vastitude des choix possibles sur le marché des équivalentes 50 : du plus ou moins puissant, du plus ou moins néo-rétro, du plus ou moins cher.
Mais ce marché des motos électriques équivalentes 50 ne se limite pas à Super Soco.
On compte aussi un nombre de plus en plus grand d’autres constructeurs, avec une offre compétitive. De quoi mettre en danger Super Soco ?
Difficile à dire. Car nous allons le voir dans les prochaines lignes, la TC n’a pas prévu de se laisser faire.
Note : vous pouvez retrouver sa page produit ici.
Sur le plan des performances, la TC est quasiment un copié-collé de la TSx du même constructeur.
Elle ne diffère qu’en deux points :
Si la différence de puissance ne veut rien dire, la cure d’amaigrissement est un excellent point. Car même si à première vue on pourrait penser que 8 kg ne font pas vraiment la différence, ça représente quand même plus de 11% du poids de la TC.
Et 11% de poids en moins, c’est 11% de résistance au roulement en moins. Donc une capacité supérieure à accélérer, avec un couple égal.
Le couple de la TC est d’ailleurs égal à celui de la TSx : 150 Nm. C’est une très belle valeur, car elle correspond à ce que produisent les motos les plus puissantes de leur catégorie, mais en économisant 25% de puissance.
Ainsi, si vous additionnez le poids économisé et le moteur parfaitement dimensionné, la TC est probablement ce qui se fait de mieux sur le marché des équivalentes 50 en termes de performances.
Je ne les ai pas essayées, mais je suis prêt à parier que si on devait faire une course entre tous les modèles disponibles, la TC serait celle qui monterait le plus vite à 45 km/h. Et même si les équivalentes 50 ne sont pas bâties pour la performance, c’est toujours une excellente chose de ne pas se traîner.
Ça, c’est pour tout ce qui concerne le moteur. Mais une moto électrique, c’est aussi une batterie.
À ce niveau, la TC n’est ni exceptionnelle ni décevante. Elle est dans la moyenne de ce qui se fait ailleurs : avec une capacité de 1,8 kWh, elle offre une autonomie de 80 km et se recharge en 5 heures. Du tout à fait classique.
Et ce n’est pas bête du tout, car entre une batterie qui ne déçoit pas et un moteur qui impressionne, on ne peut qu’arriver à un bon résultat.
Il ne reste alors à parler que de sa géométrie, un autre facteur différenciant.
En effet, en plus d’être dotée d’un moteur supérieur à la concurrence, la TC affiche une géométrie très différente de ce qu’on trouve chez ses homologues.
Son empattement de 1320 mm est plus proche de ce qu’on trouve chez les équivalentes 125, et son angle de chasse est comparable à celui d’une moto 20 fois plus puissante. La raison est simple : la TC refuse d’être une petite 50.
Elle veut inspirer la solidité et la robustesse.
Et elle refuse de provoquer des frayeurs dès qu’on arrive face à une longue ligne droite durant laquelle on doit la pousser au maximum sans risquer de tomber à chaque caillou. Ça pourrait être un péché de gourmandise, mais par chance, c’est bien fait.
Alors rien à dire, bravo Super Soco.
La note de ses performances en comparaison avec le reste du marché des 50 urbaines : 3,23/5.
Prenez la TSx, avec son esthétique mélangée entre néo-rétro et roadster.
Installez-lui une selle droite en simili cuir marron. Optez pour des couleurs plus vintages, comme le vert anglais. Changez le phare en un phare circulaire. Enfin, allongez le garde-boue à l’arrière.
Et vous avez la TC, la plus néo-rétro des néo-rétros.
Et même si tout n’est pas parfait, je trouve qu’elle donne vraiment le change. Elle attire le regard, elle masque parfaitement la masse assez peu harmonieuse de la batterie et elle me convainc.
out simplement, son esthétique me convainc. Et je salue le travail qui a été produit.
La note de son design : 3,5/5.
La TC est une moto électrique équivalente 50.
Donc comme toutes les autres, elle est faite pour la ville. Une ville qui l’accueille chaleureusement, séduite par l’absence de bruit et de pollution. Une ville aussi dans laquelle ses défauts (petite autonomie et petite puissance) ne sont pas du tout un défaut.
Car en ville, on roule peu. On ne franchit que des courtes distances. On s’arrête constamment, aux feux rouges, aux stops et aux ronds-points. Et dans ces conditions, rien ne vaut une petite moto agile, avec assez de couple pour accélérer si besoin.
La TC est donc parfaite dans ce rôle.
Mais ce n’est pas tout.
Car avec sa géométrie de grande fille, elle est capable de se retrouver en dehors des villes, exceptionnellement. Il faut que ça reste exceptionnel car même si elle se rêve grande, elle reste petite.
Mais voilà, c’est bon à savoir.
La note de la pertinence avec laquelle elle traite l’usage citadin : 3,5/5.
La TC, même si elle affiche une puissance 25% plus faible aux motos les plus puissantes de sa catégorie, peut être considérée comme l’une des plus puissantes.
Et si on la considère comme telle, son prix ne peut que faire déglutir : 3 290 €, soit au moins 1 000 € inférieur à ses équivalentes électriques.
Son ambition est donc très claire : devenir la référence du marché des équivalentes 50, en affichant un style soigné, des performances solides, un usage maîtrisé et un prix très contenu. Très difficile de faire mieux donc.
Hormis sur un point.
La note de son prix au regard de la concurrence (très agressive) : 2,10/5.
Voilà le point faible de la Super Soco TC.
Elle n’est pas écologique. Ce n’est pas son combat.
Alors certes, elle l’est plus que ses homologues thermiques. Mais elle devrait s’attacher à cet enjeu avec un peu plus de sérieux, sinon elle risque de le payer cher.
Car une moto électrique n’est pas forcément écologique. Il en faut un peu plus.
Ne produire aucun CO2 à l’usage n’est pas synonyme d’une production nulle sur toute la durée de vie. Le problème, on le connaît tous, n’est en effet pas lors de l’usage.
Il est au moment de la naissance, et après la mort de la moto.
Et sur ces étapes, la TC ne montre pas l’exemple. La preuve avec son moteur brushless garni de terres rares (catastrophe écologique et sociale) et sa batterie lithium-ion au nickel et au cobalt (catastrophe écologique).
Par chance, sa batterie amovible lui permet de gagner des points au moment de sa mort. Car une batterie amovible favorise le recyclage et réduit le gaspillage lors des diverses pannes de la vie d’une moto.
C’est toujours bon à prendre. Mais ce n’est pas suffisant.
La note de son empreinte environnementale : 2,5/5.
Sa moyenne générale : 3,08/5.
Ça ne fait aucun doute.
Et si je regrette son manque d’exemplarité environnementale, je ne peux que reconnaître son exemplarité sur tous les autres points. C’est impressionnant.
Privilégiez les petits revendeurs indépendants.
Ce sont eux qui démocratisent les motos électriques sur tout le territoire, et souvent eux qui offrent le service le plus sincère.
En voilà 2 avec qui j’ai personnellement discuté. Vous serrez bien reçus !
Évidemment, je ne reçois rien de leur part pour les faire apparaître sur ce site. Ce sont simplement des revendeurs que je vous recommande personnellement, voilà tout.
Si vous passez les voir, dites-leur que vous venez de ma part !
Mon adresse e-mail est publique, et vous pouvez m’écrire à tout moment. La voici : julien@construire-sa-moto-electrique.org. Vous pouvez également me contacter sur LinkedIn.
Bonjour,
Est-ce que vous auriez des sources de ces chiffres, impossible d’arriver à trouver quelque chose de sérieux en ligne…
390 kg eqCO2 ça me paraît extrêmement peu ; ce serait une excellente nouvelle, mais je suis sceptique.
Bonne journée
Salut Benjamin, il y a toutes les sources dans mon article sur le sujet des batteries lithium-ion 🙂
https://construire-sa-moto-electrique.org/batterie/lithium-ion
Bonjour,
Je suis à la recherche d’un moto électrique équivalant 50 cc et particulièrement les SUPER SOCO, j’ai donc regardé votre essai.
Mais ça commence mal :
La Super Soco TC n’a pas un moteur de 3000 W mais de 1900 W , la TS pas un 2400 W mais un 2500 W, et la TSX pas un de 2900 W mais 2500 W.
Désolé,
cordialement,
gimi
Salut Gilles,
Navré que tu ne comprennes pas que la puissance nominale d’un moteur électrique est une information moins rigoureuse que sa puissance maximale 🙂
Je te renvoie vers toute la catégorie de mon site consacrée aux moteurs électriques (c’est dans la barre de menu), tu vas apprendre plein de choses !
Hello je suis possesseur du super soco tc, je suis trés soucieux de mon empreinte écologique, je ne trouve nul part sur internet des infos sur l’empreinte totale de la super soco tc (extraction, construction, utilisation, fin de vie), enfin si sur l’aspect utilisation, vue que c’est un de leur principal atout de vente ^^.
Trés bonne article en tout cas, et si jamais vous avez ou trouvez les informations que je cherche ou ne serais-ce que pour un équivalent a la super soco, je serais heureux de le savoir 😉
Les infos sont assez simples, je les ai données sur mon site mais pas directement dans cet article tu as raison 😉
Mais en gros : la production de la batterie de la TC émet à peu près 190 kg de CO2eq, la production de son moteur émet à peu près 120 kg de CO2eq et le reste de la moto doit valoir pour environ 80 kg de CO2eq. Soit environ 390 kg de CO2 eq. C’est l’équivalent de la combustion d’essence sur 3000 km avec ma Clio 3. Donc assez vite rentabilisé 🙂